Protrusion discale 1

Hernie discale et ostéopathie

Le 23/10/2024

Dans Les motifs de consultations

Il n'y a pas d'âge pour qu'une hernie discale apparaisse.

Il faut comprendre l'anatomie afin de mettre en place des solutions préventives dans notre quotidien afin d'adopter les bonnes postures et d'adapter nos activités.

Ensuite nous parlerons des symptômes qui permettent le diagnostic puis les traitements associés.

 

Anatomie du rachis

Hernie discale​​​​​​Dans un premier temps, il est important de savoir ce qu'est une hernie discale.

Sur le plan anatomique, le rachis est composé de vertèbres empilées entre lesquelles sont positionnés des disques intervertébraux (en bleu). Ils sont composés d'un noyau visqueux au centre (en rose), entouré d'un anneau fibreux (contour bleu).

Cette composition permet un amortissement des contraintes liées aux mouvements et au poids du corps, tout en conservant la mobilité du rachis. 

Les disques sont d'autant plus épais qu'ils subissent des contraintes. Les disques les plus volumineux et les plus atteints par les hernies sont donc situés au niveau du rachis lombaire car ils supportent plus de poids que les disques supérieurs. 

Lorsque ces contraintes sont répétées et/ou trop importantes, le noyau va perforer l'anneau fibreux pour sortir de sa loge. Dans certains cas, il peut comprimer les racines nerveuses ou la moelle épinière qui passent à proximités.

Une hernie discale évolue dans le temps, elle peut s'aggraver et sortir davantage augmentant ainsi le risque de comprimer un nerf ou bien elle peut se résorber (le noyau se déshydrate et se rétracte) et les symptômes peuvent ainsi diminuer voire disparaitre. 

Les Symptômes de la hernie discale

Hernie discale sciatiqueLa hernie discale n'est pas forcément symptomatique. Elle peut passer inaperçue et être découverte fortuitement lors d'un contrôle de routine.

Les symptômes ne sont pas directement liés à la taille de la hernie, ils dépendent davantage de sa localisation et surtout de la compression d'une racine nerveuse ou non.

Lorsque la hernie est en contact avec le nerf, celui-ci va être comprimé, une inflammation va s'installer et la douleur va se propager le long du trajet nerveux. Selon la localisation de la hernie et le nerf atteint, nous parlerons d'une sciatique ou d'une cruralgie.

Le patient peut aussi souffrir de lombalgie chronique ou de lumbago qui vont être causés par les déséquilibres mécaniques engendrés par la hernie discale. Dans un premier temps, le corps va compenser ces déséquilibres, mais avec le temps, cela deviendra douloureux et provoquera des douleurs musculaires et articulaires. 

Mécanisme d'apparition de la hernie discale

PostureIl est important de comprendre la force exercée sur les lombaires selon notre posture (Cf schéma).

Au niveau de  la dernière situation nous voyons que la pression exercée sur les lombaires est multipliée par 6, uniquement avec le poids du corps et sans prendre en compte le poids de l'objet.

Il est aisé de comprendre que le mécanisme préférentiel d'apparition des hernies discales est donc cette situation :

  • Retour de la flexion vers l'extension, jambes tendues ;
  • Le risque est augmenté :
    • Avec une rotation du tronc car la pression sur le disque ne sera pas symétrique ;
    • Si la personne est en surpoids ;
    • Proportionnellement au poids de l'objet soulevé.

Signes et examens complémentaires

Les signes cliniques sont les lombalgies (douleurs lombaires) associées à une sciatique ou une cruralgie qui sont des douleurs nerveuses irradiatiantes dans les membres inférieurs. La sciatique est ressentie dans la fesse puis face postérieure de la cuisse et de la jambe alors que la cruralgie suit son trajet dans l'aine et la face interne de la cuisse.

Les examens préférentiels permettant de confirmer la présence d'une hernie discale et de la localiser sont l'IRM et/ou le scanner.

Traitements pour une hernie discale

Il existe plusieurs traitements en fonction des douleurs et de l'évolution de la hernie discale :

  • Les traitements médicamenteux à base d'antalgiques pour la douleur et d'anti-inflammatoires : préconisés pour gérer la douleur et diminuer l'inflammation mais ils sont souvent insuffisants sur le long terme car ils ne traitent pas la hernie discale.

  • L'infiltration consiste à injecter un anti-inflammatoire au plus près de la hernie discale, à la source de l'inflammation, pour diminuer les symptômes : ce traitement, efficace pour les phases aigües est de nouveau insuffisant sur le long terme car les infiltrations se limitent à 3 par an et doivent être espacées de 3 mois minimum.

​​​​​​​

  • L'opération chirurgicale : Indispensable lorsque la hernie est trop volumineuse (peu de chance de se résorber) et qu'elle comprime un nerf. Cette solution est à envisager en dernier recours et pour les cas les plus grave car cela peut entraîner des lombalgies chroniques post opératoires à ne pas négliger.

​​​​​​​

  • L'ostéopathie : L'ostéopathe va redonner de la mobilité aux structures (notamment au bassin et au rachis) et lever les tensions (viscérales, fasciales et musculaires) qui provoquent des déséquilibres et augmentent les contraintes sur la hernie. Dans le cadre d'une hernie discale, votre ostéopathe va permettre une diminution des douleurs et de l'inflammation et aura pour objectif de repousser ou d'éviter l'opération selon les situations.

​​​​​​​​​​​​​​

  • La kinésithérapie est une bonne solution pour entretenir la mobilité du bassin et du rachis sur le long terme. Il peut également agir sur les tensions musculaires. 

->  L'ostéopathe et le kinésithérapeute peuvent travailler conjointement pour augmenter l'efficacité du traitement manuel et limiter le traitement médicamenteux. 

  • L'activité sportive douce et régulière est aussi un traitement à ne pas négliger car elle permet de muscler votre dos et de conserver la mobilité des différentes structure.

ostéopathie prévention lombalgie kinésithérapeute sciatique étirement lumbago